Une ville :
Ses sentiers, ses sons, ses flaques, ses reflets, ses instants, ses silences et sa respiration, ses fanfares et ses balcons, ses nuits et ses étoiles, ses arrêts de bus et sa signalisation, ses vieux, ses pigeons, ses cloches, ses cours de récré, son cœur qui bat encore sous la pluie sous la neige et qui tintinnabule.
Et puis. Ses gens.
Et puis. Ses gens.
Gens lecteurs d'un jour de toujours ou de jamais.
Assis ou accoudés à un rebord de fenêtre qu'il fallait vraiment dégoter.
Ville comme cheval-galot qui jamais ne s'essouffle.
Verlaine : "L'Angélus du matin" :
(...) Paraît. - Parfois une maison
Illumine sa vitre et lance
Un grand éclair qui va chercher
L'ombre du bois plein de silence.
Çà et là se dresse un clocher.
Cependant, la lumière accrue
Frappe dans les sillons les socs
Et voici que claire, bourrue,
Despotique, la voix des coqs
Proclamant l'heure froide et grise
Du pain mangé sans faim, des yeux
Frottés que flagelle la bise
Et du grincement des moyeux,
Fait sortir des toits la fumée,
Aboyer les chiens en fureur (...)
Illumine sa vitre et lance
Un grand éclair qui va chercher
L'ombre du bois plein de silence.
Çà et là se dresse un clocher.
Cependant, la lumière accrue
Frappe dans les sillons les socs
Et voici que claire, bourrue,
Despotique, la voix des coqs
Proclamant l'heure froide et grise
Du pain mangé sans faim, des yeux
Frottés que flagelle la bise
Et du grincement des moyeux,
Fait sortir des toits la fumée,
Aboyer les chiens en fureur (...)
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